CONTRE LE DECRET PEILLON SUR LES RYTHMES SCOLAIRES

, par udfo16

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Manifestation du 5 décembre 2013 à ANGOULÊME.

INTERVENTION FORCE OUVRIÈRE :

Après le 14 novembre et devant l’entêtement du ministre de l’Education nationale qui entend maintenir coûte que coûte sa réforme, les enseignants du 1er degré et les agents territoriaux sont aujourd’hui à nouveau en grève à l’appel de FO, de la CGT, de Sud et du SNUipp FSU.

Ils sont en grève parce qu’ils ne veulent pas du décret de M.PEILLON qui poursuit et aggrave la territorialisation de l’école entraînant l’inégalité de traitement des élèves et des personnels.

Ils ne veulent pas du décret de M.PEILLON qui s’attaque aux garanties statutaires et aux conditions de travail des enseignants et des personnels territoriaux, Ils ne veulent pas du décret de M.PEILLON qui institutionnalise la précarité des agents territoriaux, Ils ne veulent pas du décret de M.PEILLON qui transforme l’école publique en une multitude de centre de loisirs municipaux dont la fonction n’est certainement pas de délivrer un enseignement mais « d’occuper » les enfants. Et, ce n’est pas un hasard si 80% des communes de France ont refusé de l’appliquer à la rentrée 2013.

Les élus ont refusé parce qu’ils ont compris que cette réforme est d’abord dictée par une volonté de transférer aux communes des charges financières incombant à l’Etat, y compris au détriment des élèves. C’est ce qu’ils ont largement exprimé lors du récent congrès des maires de France, où ils ont expliqué qu’ils ne voulaient pas que les enfants soient tributaires des richesses de la commune que c’était contraire à la notion d’égalité. Alors, hier, les résultats de l’enquête PISA 2012 ont été rendus publics par l’OCDE. Les résultats de ces tests, qui, rappelons-le, n’évaluent pas les connaissances des élèves mais les compétences, ont donné lieu à de nombreux commentaires, en particulier du ministre de l’éducation nationale.

Mais aucun de ces zélés commentateurs n’a eu le courage de dire que cette situation était le résultat de toutes les réformes mises en place depuis de nombreuses années par les gouvernements successifs et qui toutes ont eu en commun de diminuer les heures de cours et les connaissances dispensées aux élèves, de remettre en cause le caractère national de l’éducation au nom des prétendus projets éducatifs locaux. L’actuel ministre n’a pas échappé à la règle. Il a prétendu que « la refondation de l’école lancée depuis dix-huit mois vise justement à stopper le déclin de l’école et à redonner à l’école républicaine son caractère égalitaire.".

Il y a les discours et il y a les actes. Ainsi avec la réforme des rythmes scolaires, pierre angulaire de sa refondation de l’école, c’est le caractère égalitaire de l’école républicaine qu’il remet en cause.

Hier, le Premier ministre a présenté les résultats de l’enquête PISA comme un « électrochoc salutaire » pour ceux qui s’opposent aux « changements » imposés par le gouvernement à l’école.

Pour Force Ouvrière, l’urgence c’est de résister à l’électrochoc dévastateur que le gouvernement entend imposer à l’école, à son fonctionnement, à ses missions.

Pour FORCE OUVRIERE, l’urgence c’est de s’opposer au démantèlement de l’école républicaine et à la remise en cause des statuts de fonctionnaires d’Etat de toutes les catégories du ministère de l’Education nationale.

Pour FORCE OUVRIERE, l’urgence c’est de s’opposer à la remise en cause des statuts et des conditions de travail des personnels territoriaux mis à mal par la réforme.

Aujourd’hui, quoiqu’il en dise, le Ministre ne peut se prévaloir d’aucun consensus !

Il doit suspendre sa réforme et retirer son décret,

Il doit ouvrir de véritables négociations sur la base des revendications des personnels.

S’il restait sourd à ces demandes de bon sens, alors il prendrait la lourde responsabilité de déclencher un conflit majeur chez les personnels enseignants et territoriaux.