Après 12 journées d’une mobilisation très fortement suivie par des millions de Français, avec près de 90% des salarié.es qui refusent la réforme, 75% des Françaix qui y sont opposés, Macron a choisi d’affronter le monde du travail en promulguant sa loi injuste, injustifiée et injustifiable. Aujourd’hui, il regrette que cette réforme n’ait pas été acceptée. Il dit avoir entendu la colère de la rue mais n’en tient pas compte pour autant. Son objectif est de casser les conquis sociaux, et d’offrir à ses donneurs d’ordre que sont le Capital et l’Europe les milliards d’€ en jeu dans la protection sociale (mutuelles, prévoyance, retraite). Après la retraite, il va terminer de détruire l’hôpital et l’école, socle de nos services publics, pour américaniser notre système : les profits au privé, les coûts au public ! Lui qui a déjà cassé la médecine du travail, a détricoté les critères de pénibilités, a réduit les instances des salariés, limité les indemnisations au niveau des Prudhommes et cassé avec le patronat le Code du Travail ! Le bilan est lourd des reculs de nos droits sociaux !

Alors, bien que la loi ait été validée par le Conseil constitutionnel et immédiatement promulguée, l’intersyndicale croit toujours à l’efficacité d’un rapport de force pour obtenir son retrait. La situation est comparable à celle de 2006 où la loi pour le CPE avait été retirée après avoir été promulguée, grâce à la très forte mobilisation des lycéens, des étudiants, des salarié.es, des privé.es d’emploi et retraité.es. Ce qui a été fait peut se renouveler, cela ne tient qu’à nous !

Pour y parvenir nous devons nous mobiliser encore plus fortement que ce que nous avons réussi jusqu’à présent. Nous devons partout organiser des assemblées générales des salarié.es, des heures d’informations syndicales pour mettre en débat la grève, les modalités les plus adaptées pour l’entreprise, et sa reconduction. L’intersyndicale accompagnera les salarié.es des entreprises où il n’y a pas de représentation syndicale pour les aider à s’organiser si ils et elles le souhaitent.

La résignation n’a pas sa place face à l’enjeu de cette réforme ! La force des mobilisations, le blocage de l’économie et la grève dans les entreprises et le durcissement des actions permettra de faire reculer ce gouvernement qui a déjà repris trop de conquis sociaux aux travailleuses et travailleurs de ce pays. La pression que nous mettrons sur le patronat le fera se retourner contre le gouvernement. La peur du patron, le jugement des collègues ou l’aspect financier sont entendables mais aujourd’hui nous devons dépasser tout cela et prendre en main notre vie, car celle que nous voulons après le travail repose entièrement sur nos épaules !

Aussi, le 1er mai doit être comparable à un raz-de-marée pour qu’enfin le Président et son gouvernement nous entendent et surtout nous écoutent. Ce 1er mai sera symbolique, car il sera la première fête du Travail unitaire depuis très longtemps. Il sera unitaire, revendicatif et populaire ! Il va marquer l’histoire en étant l’élément déclencheur qui enregistrera le 1er recul de Macron. Si vous voulez faire changer les choses, à vous de les rendre possibles en participant aux actions proposées par l’intersyndicale en Charente. Venez en famille, avec vos enfants, vos amis pour partager ce moment de fraternité et de défense de notre classe des travailleuses et travailleurs.

L’intersyndicale a également décidé de travailler à diverses initiatives localement pour permettre à la colère sociale de pouvoir continuer à s’exprimer. Elles se tiendront sur la semaine du 24 au 28 avril sous diverses formes. Elles visent à faire monter la pression pour obtenir un très haut niveau de participation au 1er mai. Si elles vous impactent, rappelez-vous qu’elles n’ont qu’un objectif : le retrait de cette loi. Alors soyons solidaires, acceptons les contraintes car ceux qui nous prennent en otage aujourd’hui sont Macron et son gouvernement, nous ne faisons que défendre l’intérêt général dans notre combat. Le retour à la normale tant espéré par le pouvoir ne pourra avoir lieu que lorsque la réforme sera retirée.

Le 1er mai, ne nous contentons pas de traverser la rue mais envahissons la massivement toutes et tous ensemble dans les manifestations pour revendiquer le retrait de cette loi ! UNI.ES, SOLIDAIRES, POPULAIRE ! NON AUX 64 ANS et OUI A DES JOURS HEUREUX